Voici mon recueil de réflexions et de poèmes que je compléterai au fur et à mesure de mon inspiration et de mes moments de spleen.
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Fille de l'infini et du feu. (Métaphore)
En cette époque où l’amour n’était pas encore un concept. Enfant, elle ne fut tolérée que dans un rayon de cent cinquante coudées astrales de son géniteur qui daigna lui prodiguer qu’un peu de chaleur pour tout lègue paternel.
Agressée dès son jeune âge, elle apprit très tôt à supporter les piques célestes, dont les effets entraînaient de violentes fièvres éruptives. De ses pleurs et sanglots, elles changea sa face et se voila d’un halo de couleur qui la protégea pour beaucoup des frelons de l’espace. Elle n’en subit pas moins des mutations, qui malgré les désagréments lui furent profitables, les étirements, les gonflements, les érections et les saignements firent qu’elle quitta l’enfance, et devint adulte sans trop savoir, si c’était un bien ou un dommage.
Seule dans ses errances sphéroïdales autour d’un père qui l’ignorait souverainement, et à des centaines voir des milliers de coudées astrales de ses frères et sœurs, elle se morfondait dans son ennui cosmique, puis arriva une rencontre divertissante avec un corps étrange et étranger, beaucoup plus petit qu’elle, à peine plus grand qu’un astricule, cet être de même tempérament de même humeur qu’elle, « nous dirons de même genre à défaut de sexe » fut comme une sœur éclairant la solitude de l’aînée, tandis que l’aînée réconfortait sa petite sœur d’adoption. Depuis cet instant, les deux sont inséparables; même s’il arrive à la cadette de se cacher dans le noir de l’infini. Mais à chaque fois, au bout d’un laps de temps, elle daigne réapparaître par petite touche pour finir par éclairer pleinement sa grande sœur quand les nuées de son halo le permettent.
Puis un jour, d’après le registre du grand cosmique, arriva une nuée étrange, épaisse, riche de substance vitale. Le père fier de son feu ardent brûla la plus grande partie de cette matière originelle. Quand aux sœurs et frères, nul ne sait ce qu’il advint d’eux après cette douche lactée; les pessimistes disent qu’elle s’est transformée en mauvaise présure; tandis que les optimistes disent qu’elle continue d’incuber.
Quoi qu’il en soit pour l’aînée, cette semence cosmique la transforma au plus profond d’elle-même; après ce qui lui parut être un viol, cet outrage se mua en un chaud ébranlement dont les conséquences n’apportèrent que plénitude à l’agressée, non rancunière. Le viol est pardonné que si la progéniture est à même d’apporter le plus grand bonheur dans la maternité.
(1) Flore et faune explosèrent dans la diversité, quoi qu’au début il fût peu aisé de faire un distinguo entre ces deux souches de vie; chacune en était aux expérimentations de vie, tiraillée entre le gigantisme et le nanisme pour une vie meilleure, sinon la plus adaptée; après de multiples errances et erreurs, la vie se stabilisa et l’aînée fut satisfaite de sa progéniture, au grand dam de sa cadette qui jalouse de tant de vie voulut l’éclipser dans l’obscurité de l’infini, en oubliant qu’elle était trop petite pour plonger sa grande sœur dans autre chose qu’une tache noir se baladant quelques fois sur la surface de l’aînée.
Beaucoup plus tard la dernière créature apparue, et la digne mère voulut mettre tout son amour dans cette naissance et toutes ses espérances et lui léguant la jouissance de toutes vies et ressources dont-elle était pourvue. Au début, l’enfant respecta ce concept trop heureux et trop peureux pour s’éloigner du giron de cette mère nourricière. Mais aujourd’hui, alors qu’il est devenu adulte, il regarde cette mère avec la condescendance de l’héritier impatient, qui fait fi de tout amour pour spolier un soi-disant héritage, qui n’est qu’un bail, et n’hésite pas dans les cas extrêmes a commettre l’inceste en violant cette mère, et bafouant sa mémoire génétique, en la salissant de ses déchets de consommations, en la polluant de ses rejets industrieux
Blessée et amère; ah ! Mère que tes enfants ne veulent plus respecter, sinon qu’en fausses paroles et en décrets hypocrites. Il faut que tu en appelles en au grand cosmique ; vois ce contrat qu’il te propose pour te prémunir et te garantir des revers de tes derniers nés.
« __ C’est l’ultime assurance, contre les dégradations »
« __ Comment agit-elle ? »
« __ Elle gomme. »
« __ Comment s’appelle-t-elle ? »
« __ ÉVOLUTION… »
« __ Où dois-je signer ? »
« __ Ici ! »
« __ Territoire
En
Réseau
Régénérant
Evolutif. »
« __ Hum ! J’aurai dû te dire de signer de tes initiales. Bon je te quitte, les enfants ne respectent plus leurs parents, tu n’es pas la seule, j’ai d’autres planètes à voir. »
(1) Un très grand écrivain, un peu "Négue" père de quatre Mousquetaires à dit "On peut violer l'Histoire, à condition de lui faire de trés beaux enfants" et cet Alexandre des Lettres ne lui a fait que de trés beaux enfants...Grilloquet.